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- Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain – L’idéal du 6 !
Vu et analysé par Rose et Gilles Gandy
C’est un film franco-allemand co-écrit et réalisé par Jean-Pierre Jeunet, sorti en 2001. Il s’agit d’une comédie romantique avec Audrey Tautou dans le rôle-titre.

Il s’agit d’un des plus gros succès commerciaux mondiaux pour un film français. Le film a été largement salué par la critique, avec des éloges pour la performance d’Audrey Tautou, la conception de la production, la conception sonore, la bande originale, le montage et le scénario. Le film reçoit de très nombreuses récompenses. En 2002, il obtient quatre César.
Le jeu d’Audrey Tautou est remarquable, et l’on ressent cette sympathie attractive pour le personnage « gentil » de l’enfant 6. Quel bel idéal…
Pourquoi faut-il voir ce film ? Parce qu’il montre les ressorts secret de la construction de l’idéal du 6
L’ennéatype 6 se construit dans un climat d’insécurité. Amélie ne peut être touchée par son père que pour être auscultée car elle serait atteinte d’une maladie cardiaque. La mère est névrosée et meurt rapidement. Livrée à elle-même, Amélie se réfugie dans l’imaginaire (aile 7). Mais elle grandit dans la timidité qui l’isole du lien auquel elle aspire…
Sa vie bascule parce qu’elle peut aider un homme à retrouver un vieux souvenir oublié (une boite de métal qu’elle à découvert derrière une plinthe). Elle décide alors de venir dorénavant en aide aux gens !

Amélie Poulain devient une sorte de « sauveuse » idéaliste qui pense à tout le monde sauf à elle-même ! On voit bien cette construction quand elle veut aider son père à voyager (avec des messages des nains de jardin), et qu’elle aide un couple à se former dans le bar où elle travaille (Georgette et Joseph). Elle pousse le mécanisme jusqu’à venger (gentiment) Julien (Jamel Debbouze) des vexations de M. Collignon, son patron.
Le point 6 est vraiment le défenseur de la veuve et de l’orphelin. Beau programme, mais Amélie reste la petite fille timide que personne ne remarque !
De plus, on sent à des moments comment son mental tente de deviner ce qui est dans la tête des autres (le mécanisme de défense du 6).
Finalement, il lui faudra l’autorité extérieure maline de Raymond pour qu’elle mette le mot « lâcheté » sur sa personnalité.
Ouf, un brin de « contre-phobique » et le tour est joué !