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- Évita – le sacrifice de l’ennéatype 2
Vu et analysé par Rose et Gilles Gandy
Évita est un film musical américain réalisé par Alan Parker, sorti en 1996. Le film raconte la vie d’Eva Perón, épouse du président argentin Juan Perón. Le rôle est superbement joué par Madonna
Histoire : Eva Duarte est ambitieuse et rêve de conquérir Buenos Aires. Elle part avec son amant Agustín Magaldi vers la capitale et finit, par sa détermination, à obtenir une place de rêve au cinéma.
Elle rencontre Juan Perón lors d’une soirée et ils se marient en 1945. Elle devient la Première dame d’Argentine quand son époux est élu président la même année. Surnommée « Evita », Eva Perón est maintenant au cœur d’une vie opulente. Le peuple finit par s’indigner de sa démesure tandis que l’aristocratie refuse son ascension.
À 33 ans, elle est gravement malade et, un soir de 1952, elle s’effondre lors d’une cérémonie en son honneur.
Pourquoi faut-il voir ce film ? Il illustre l’ennéatype 2 sous-type social, l’ambition de la « femme de l’ombre »
Madonna est exceptionnelle dans ce rôle (qui lui correspond si bien !), obtenant ainsi le Golden Globe de meilleure actrice. C’est l’histoire de la construction de l’ennéatype 2 qui va partir de rien et qui, à force d’ambition (et de talent), arrive aux marches du pouvoir.
En bonne 2, elle fait tout pour faire élire son mari à la présidence de la république. Et c’est au moment où elle pourrait devenir vice-présidente qu’elle est foudroyée par un cancer.
Le peuple n’est pas dupe et « sait » que c’est elle qui « fait » le président. Femme de l’ombre ? Oui, bien sûr, mais c’est en voulant sortir en pleine lumière qu’elle meurt. À peine 3 ans après la mort d’Évita, Juan Perón est victime d’un complot et son gouvernement est défait, preuve s’il en fallait qu’il tenait le pouvoir un peu grâce à elle. Évita a légué au peuple tous ses biens personnels en guise de preuve d’amour. Elle n’a jamais eu d’enfants et dans son autobiographie, elle dira que c’était parce que ses vrais enfants étaient les gens du peuple.
Du coup, on retrouve deux aspects de l’ennéatype 2 à analyser en regardant ce film !
- Le sous-type sexuel ou « one to one » dans sa façon de conquérir le cœur de Juan Perón, sachant que c’est grâce à elle qu’il deviendra président;
- mais on retrouve surtout tous les aspects du sous-type social dans la relation qu’elle entretient avec « le peuple ». Finalement, c’est là qu’elle rencontre son épreuve : elle espère cet amour et cette reconnaissance collective et comme elle commence à être rejetée, elle développe un cancer de l’utérus à 33 ans (le cancer du « nid »). Elle ne peut pas être la « mère » du peuple, malgré ses efforts.
